Les déclarations politiques irresponsables encore moins.

Arme de service volée, plus de 100 arrestations, voitures de police détruites, raid sur le commissariat de police...

On s'imagine dans une grande ville d'un continent lointain, les images sont surréalistes. Un État policier ? Ne me faites pas rire. Où est l'époque où les petits garçons avaient encore du respect pour "l'oncle flic" à vélo ?  Les images d'Anderlecht, qui sont arrivées dans notre salon ce week-end, étaient d'un autre ordre. Des jeunes enragés qui avaient pris pour cible la police, suite à un incident terriblement regrettable au cours duquel un jeune homme a perdu la vie. L'enquête sur les circonstances de ce tragique événement est toujours en cours. La famille de la victime a appelé au calme et à la sérénité pendant l'épreuve.

Mais qui s'avère être le dindon de la farce ?  En effet, vous l'avez deviné, la police.

Maintenant, pourquoi ces hommes étaient-ils en train de faire un contrôle ?  Peut-être parce que le travail de la police consiste désormais à effectuer des contrôles ? Peut-être parce que dans ce pays, le bon citoyen qui travaille dur et qui paie ses impôts a droit à une société sûre. Peut-être parce que la police se voit confier des tâches (la pandémie de Covid) où le "contrôle" est la tâche la plus importante de la police.

Un secrétaire d'État qui ne le sait pas ? Mes excuses, cela me dépasse.

Le même secrétaire d'État demande une enquête approfondie, non seulement sur les actions de la police, mais aussi sur le cadre plus large, le problème socio-économique, la privation sociale et le manque d'opportunités que ces citoyens de deuxième et troisième générations doivent vivre.

Et cette lumière s'est mise à brûler le dimanche soir ? Le problème de la ghettoïsation, des zones interdites et des conflits entre les jeunes et la police dans différentes parties de l'agglomération bruxelloise (mais aussi dans d'autres villes) est bien connu des policiers. Ou comment pensez-vous que les organisations criminelles émergent, se développent et recrutent de nouveaux membres ? Comment pensez-vous que des organisations extrémistes de toutes sortes recrutent du sang neuf pour le verser au nom d'un quelconque dogme ?

Le fait que la police soit une cible reconnaissable, un piss-pot de la société, n'est plus nouveau.

Mais ce qui est nouveau, c'est que certains politiciens trouvent nécessaire de tirer sur leur propre police. C'est scandaleux. Le tir ami est la pire chose qui puisse arriver à un soldat dans l'exercice de ses fonctions. Nos collègues qui se battent chaque jour pour que la Région bruxelloise soit exempte de criminalité ne méritent pas de telles déclarations. Nos collègues qui se battent chaque jour pour que les rues et notre société soient exemptes de ‘covidités’ ne méritent pas cela.

Mesdames et Messieurs les décideurs politiques : "La police est déployée lorsque la démocratie a échoué".

Nos policiers belges ne dérogent pas à la démocratie.

C'est pourquoi l'asbl SNPS se met en bloc derrière chaque collègue bruxellois, mais aussi flamand et wallon. Si l'un ou l'autre élu estime que l'un de nos collègues doit être condamné sans aucune forme de procès objectif, il apprendra ce que signifie une véritable solidarité entre policiers.  "Pas de violence contre la police, laisser nous faire notre travail et ne touchez pas à notre statut."

Plus forts ensemble.

Carlo Médo - Président national SNPS